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IBK n'est ni un "irresponsable" ni un "incapable"... mais

Seulement, il est dépassé par les événements et n'avait pas mesuré objectivement l'immensité de la tâche qui l'attendait. Ou IBK a préféré traiter légèrement une situation qui imposait gravité et poigne -la vraie.  IBK n'était pas le président qu'il nous fallait pour faire d'abord face et ensuite surmonter ces épreuves qui paraissent insurmontables. Cependant, qui pouvait savoir que IBK n'était pas celui qu'il nous fallait ? Peut-être les concitoyens qui n'ont pas voté pour lui... Car IBK est tout de même un professionnel de la politique. Depuis 1992, ses revenus ne proviennent que de la politique. Donc, il avait un passé. Mais faut-il le signaler, le mythe construit autour de sa personne était tel que les gens ont préféré ignorer ce passé peu glorieux pour les Maliens d'en-bas pour croire en ce futur dans "l'honneur et le bonheur" qu'il promettait aux Malien.ne.s. Dans le Mali in crisis, il ne fallait pas tant un président qui
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IBK s(f)ait ce qu'il veut et a ce qu'il veut

   Avant cette dernière année de premier mandat (généralement consacrée à la campagne de réélection dans nos démocraties africaines), IBK semblait ne pas être très fan des médias. Entre d'un côté ses actions et réalisations politiques qui ne sont pas à la hauteur des attentes et, de l'autre côté la mise en cause de sa légitimité politique à travers les contestations sociales dans la capitale et ses environs d'une part et, d'autre part par la fin du "monopole de la violence physique" de l’État à partir de Mopti et au-delà. Si l'heure n'est pas encore au bilan du quinquennat, elle s e prête largement aux constats et aux réflexions pour espérer un meilleur sort en 2018. Outre l'aspect médiatique, IBK serait réputé comme peu "sociable" dans la mesure où son "insociable sociabilité" est calculé en fonction des besoins et des contraintes politiques. Les quatre premières années, le président n'a besoin de personne. Au contrai

IBK, le dernier homme

   Le président Modibo Keita n'est pas le dernier homme. Donc, Ibrahim Boubacar Keita (IBK) ne pourra pas le devenir. Moussa Traoré fut en sa manière et de par sa méthode de gouvernement, le premier et le dernier homme. Pourtant, IBK en est un. Le dernier homme qui suscita autant d'espoir pour en briser autant, sinon plus. Le dernier homme qui ferait pis car aucun acteur politique n'aura intérêt à égaler la pire gouvernance de notre histoire politique contemporaine.    Le contexte qui a propulsé IBK au pouvoir aurait dû faire de lui, le dernier homme. De l'indépendance à aujourd'hui, ils sont trois à arriver au pouvoir suprême dans des circonstances toutes particulières. Y a-t-il un moment aussi périlleux de conduire le destin d'une nation qu'à ses premières années d'indépendance ? L'urgence était -soit de revenir au moment ante-colonial ou de créer une réalité post-coloniale. Cependant, aucun de ces deux postulats n'est possible. Toutefois,

Le Poids du NOM

Plaidoyer contre ceux qui se servent de « Joseph »  pour espérer nuire à Moussa Mara.  Oui à une confrontation des idées  mais respectons les mémoires ! Mendié Fouzenken Le nom propre d'un homme n'est pas comme un manteau qui pend autour de lui et qu'on peut tirailler et arracher, c'est un vêtement parfaitement adapté, quelque chose comme une peau, qui l'a recouvert comme entièrement et qu'on ne peut gratter ou écorcher sans le blesser lui-même. Goethe. C omment pour commencer, ne pas reconter -tel un conteur- l'histoire de cette jeune Savoyarde            dont son nom, un jour, -sans jamais l'imaginer- allait l'incriminer injustement. Que ce nom la rendrait coupable sans commettre le moindre mal, la blacklisterait automatiquement sans avoir perpétré le crime de trop. Cette singularité de fait dont elle n'avait pas mesuré toute la portée en s'appelant ainsi, ou en recevant de ses parents le nom de Ali

"Na lara, an sara" - se coucher et mourir ou se lever et se battre, l'historien Ki-Zerbo.

Entretien imaginaire avec un Homme, qui plus est un Historien : Joseph Ki-Zerbo. Pourtant, ne l'ayant presque jamais rencontré, me voilà au bout des lignes et aux révélations des pages, en face d'un Homme : Joseph Ki-Zerbo. Interloqué mais heureux, Mr Ki-Zerbo reconnut l'étudiant amoureux de l'Afrique mais haineux à cause du sort de son continent et de la conduite -peu exemplaire et digne- de ses fils, sachant bien la petite frontière entre l'amour et la haine. Nous voilà, passionnés et engagées dans une discussion sur l'Afrique et son heure. Ayant senti que le temps pressait plus chez moi, quand il s'était figé net chez lui depuis longtemps; il se mit à raconter.   -Tu sais, " quand, avec Kwame Nkrumah, Amilcar Cabral et les autres, nous nous battions pour l'indépendance africaine, on nous répliquait : " Vous ne pouvez même pas produire une aiguille, comment voulez-vous être indépendants ? " Mais justement pourquoi nos pays ne po