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Le Poids du NOM


Plaidoyer contre ceux qui se servent de « Joseph » pour espérer nuire à Moussa Mara. 

Oui à une confrontation des idées mais respectons les mémoires !

Mendié Fouzenken




Le nom propre d'un homme n'est pas comme un manteau qui pend autour de lui et qu'on peut tirailler et arracher, c'est un vêtement parfaitement adapté, quelque chose comme une peau, qui l'a recouvert comme entièrement et qu'on ne peut gratter ou écorcher sans le blesser lui-même.
Goethe.

Comment pour commencer, ne pas reconter -tel un conteur- l'histoire de cette jeune Savoyarde            dont son nom, un jour, -sans jamais l'imaginer- allait l'incriminer injustement. Que ce nom la rendrait coupable sans commettre le moindre mal, la blacklisterait automatiquement sans avoir perpétré le crime de trop. Cette singularité de fait dont elle n'avait pas mesuré toute la portée en s'appelant ainsi, ou en recevant de ses parents le nom de Alic Aïda. Un nom à dissonance djihado-terroriste, qui ne rime -malheureusement- qu'avec Al-Qaeda, qui ne projette -sans la demande- que ce film chaotique du 9/11 (Nine Eleven) avec ces cris et ces pleurs en musique de fond. Alic Aïda, qu'on pouvait aussi prononcer Aïda Alic, -mais pour changer quoi- n'a pas pu ce jour s'envoler pour ses vacances aux États-Unis à cause de son nom, un fait qui a suscité polémique et médiatisation dont nous avons tous eu un ou deux échos, j'imagine.

Cependant, pourquoi ne pas appeler Moussa Mara par Moussa « Joseph » Mara pour bien ou mal l'interpeller, commenter, dénoncer ses politiques, ou s'attaquer à sa personne ? En profiter en déversant sur lui et sur ses proches cette « possible haine » qu'on a contre lui-même ou contre son père ?
Point de jugement hâtif, raisonnons plutôt !

Avec cet ajout curieux de « Joseph » qui, sans le contexte de Moussa Mara, serait une fierté ou une logique. Pourtant, ayant déjà un homonyme -qui n'est plus à présenter-, et ne faisant pas partie d'une communauté dans laquelle cet ajout patronymique est de rigueur ou du moins de pratique courante. « Joseph » attire l'attention -avec son emploi peu louable chez certains- car ceux qui y prennent un vilain plaisir à le faire à tout bout de champ, ne le font pas pour des raisons que j'ai citées, mais leur objectif est d'une toute autre nature et fonction.

En effet, comme le dit Denis-Constant Martin, « nommer n'est pas simplement reconnaître l'existence, c'est faire exister socialement un être humain », le nom nous alloue consciencieusement ou pas, un attribut professionnel, social, religieux, et culturel, ou encore une position hiérarchique dans la société. Dans les sociétés anciennes, -même encore dans certaines de nos jours- le nom définit la classe, il anoblit certains et réserve à d'autres une position bien inférieure.
Le nom intègre l'individu, selon Denis-Constant, dans un système ou une catégorie symbolique où c'est « le nom qui porte l'individu », et non « l'individu qui porte le nom. » Pour Amadou H. Bâ, « le togo définit un petit individu », cependant, on peut en déduire que le « djamou » le situe dans une lignée et dans une communauté sociale, religieuse, et culturelle.

Dans une société esclavagiste, l'esclave portait le nom du maître non pas pour lui donner une certaine dignité -qu'on bafouait quotidienne avec les réalités de l'esclavage-, mais pour montrer son appartenance à un maître esclavagiste, son propriétaire. Et la première chose que l'esclave faisait quand il ou elle fuyait ou obtenait sa manumission, consistait à changer de nom. Pour échapper si possible à une éventuelle re-capture, et se donner une existence, une dignité réelle en s'attribuant un nom. Le récit d'esclave des figures comme Frederick Douglass ou Booker T. Washington -pour ne citer qu'eux- en témoigne.
Il en fut de même dans la période de lutte pour les droits civiques chez des activistes comme Malcolm Little, remplaçant le « Little » qu'il trouvait dégradant par un « X », pas par faute d'en chercher ou d'en trouver mieux, mais par symbolisme. Cassuis M. Clay Jr changé en Mohamed Ali faisait partie de la même logique. Un autre exemple -car il n'en manque guère- est celui de Stokely Carmichael qui a pris un nom chez chacun de ces deux monuments panafricains -Ahmed Sékou Touré et kwame Nkrumah- en ne boudant pas un autre baptême nominatif pour s'appeler Kwame Ture.

Le nom est utilisé dans ces cas pour s'honorer, revendiquer son humanité, rendre hommage et honneur, s'insérer dans une Histoire, et s'identifier à des Hommes pour perpétuer leurs combats et idéaux.

Je sens déjà, sans avoir un flair de chien, l'impatience de l'unique lecteur (trice) cherchant un possible lien entre ce que je raconte et Moussa Mara. Cependant, je lui en montrerai bien volontiers, s'il me promet de m'accompagner dans ma vadrouille littéraire. Continuons ...

Cette expression « être fils de » ne vous dit rien ? N'est-elle pas supposée faciliter l’ascension sociale d'un fils ou d'une fille -pour ne pas dire l’ascension céleste car bénéficiant de passage de l'agrément divin-. Toutefois, elle peut aussi se transformer en un frein social, en une arme nuisible pour handicaper -ou pis- avilir un fils ou une fille, en recontant maladivement et subjectivement les maux du père ou de la mère, pour lui faire vivre un enfer terrestre.

Ne m’interrompez pas s'il vous plaît car Isabelle Taubes abonde dans le même sens quant elle dit qu'un nom porte également une histoire dont on peut en être fier ou en avoir honte. Il peut cacher des souffrances et des secrets. En un mot, un nom peut être un chant pour glorifier l'individu, ou une arme pour le discréditer et le blesser.

Et le dernier cas de figure motive notre écriture pour jeter un autre regard sur cet ajout « Joseph » que leur propre regard avec lequel ils veulent nous faire voir ou nous illuminer.

Ainsi, je comprends pourquoi Moussa Koffoe vociférerait presque tout le temps ce refrain « mon nom n'go ! Mon nom n'go ! ».
Tiens, je vois déjà « le der des ders » de mes lecteurs imaginaires, pour ne pas dire le seul et unique lecteur depuis le début, qui, maintenant se demande avant de me fausser compagnie où j'entends l'emmener, car ne comprenant rien à ce charabia, ce mélange incohérent de genre et de trame, manquant de fond comme de forme.
Mais, le degré zéro de l'écriture, comme le dirait Alain Mabanckou, n'est-il pas l’œuvre d'un écrivain « moutonnier » sans créativité, ni finesse ni humour ? Ou encore d'un écrivain, ou un individu se prenant comme tel, reproduisant à la pensée près -pour ne pas dire au mot près-, des livres qu'il a lus ici et là.

« Je croyais que c'était un article de presse, une tribune, mais pas un premier feuillet. Que je passe mon chemin avant de perdre temps ou patience. »
Et si vous me suiviez de la pensée, et laisser le vent s'emporter, et la mer se déchaîner, et le feu s’enflammer, et l'humain réfléchir et s'exprimer ...

Pour voir l'ignominie de se servir du père pour attaquer et s'en prendre au fils. De rendre coupable le fils des « fautes » de son père. Tant qu'on y est :
Pourquoi se priver de l'occasion de traiter tous les Allemands de « Nazis » ? Ou Merkel d'Hilter ? Pourquoi ne pas lancer la guerre contre le fascisme aux Italiens ? Et se faire Matteo Renzi en le traitant de Mussolini ?
J'entends déjà le raisonnement fallacieux de l'absence d'un lien de paternité dans mes illustrations. Pour eux, il faut juger l'enfant par la filiation, le rendre responsable des « fautes » commises par le père, ou considérer et mesurer son succès par la réussite de ce dernier, dénigrant de passage tout le dur labeur de ce fils qu'on ne juge qu'à travers l'image ou la mémoire du père. Selon eux, tout est relatif et ils succombent facilement et dangereusement à la vilaine tentation de généraliser.

Est-il objectif, ou comment serait le monde si on jugeait chaque individu en fonction de ce qu'avait ou aurait fait son père ou sa mère ?

- Injustice et inégalité, le monde ressemblerait à ce monde ancien où l'individu en tant que tel n'existait guère car c'était le monarque, à qui il confiait son droit et sa liberté, qui lui montrait ses devoirs, et l’Église qui lui dictait sa conduite. Il renonçait à sa liberté et capacité de se penser comme individu pour n'exister que par la volonté du monarque.
Amadou H. Bâ dira que chaque vie est une existence entière, et que chaque individu a une mission bien déterminée sur cette terre qu'il doit accomplir.
Heureusement que même le Grand et l'Unique Magistrat cesse de regrouper les fautes du fils ou de la fille avec celles du père et de la mère quand les enfants atteignent un certain âge. Donc, on voit que juger perpétuellement le fils à travers les actes posés par le père ne peut être que l’œuvre du diable, du démon, et du mauvais esprit -pas du Saint-.

Son péché natif est d'avoir hérité de génération en génération de ce nom de famille Mara qu'on a voulu traquer l'origine, l'espace, et le temps pour lui enlever son mérite et sa dignité. Quoi de plus facile que de discriminer par le nom et assigner un individu à une identité immuable tandis que l'identité n'est fixe nulle part ici ou ailleurs. Comme si le monde a toujours été un long fleuve tranquille, comme si la mobilité humaine n'avait jamais été à l’œuvre et pour tous. Comme si la descendance de Lucy était restée en Afrique, -quand la culture nous manque et nous tient, voilà à quoi elle nous conduit-.
Sa malédiction -qui n'a pas été l’œuvre du père de son vivant- est d'avoir eu Joseph comme père. Il aurait dû commettre un « parricide », tuer ce père pas pour la même raison qu' Oedipe, mais à cause du service que le père a rendu sous un régime. Un régime dont les acteurs n'ont pas manqué de payer leur forfaiture -oui le mot est faible mais chacun ira de sa qualification et commentaire pour donner à ce régime un attribut nominatif qu'il jugera assez fort ou violent.-
Son audace ambitieuse -lueur d'espoir et de foi en l'avenir, jadis- est devenue maintenant indéfendable ou impardonnable en demeurant Premier Ministre d'une mandature qui, au demeurant, avait déjà amorcé sa descente en enfer avant son arrivée, et dont les brasiers continuent de crépiter et de produire des étincelles révélatrices, il faut l'avouer.
Son tort -dont cette rigueur d'un historien de travailler à partir de sources documentées- a été de croire et défendre preuve à l'appui la justification de la vente d'un avion et l'achat d'un autre dont il n'a pris connaissance -des deux cas- qu'une fois installé à la Primature.

Comment ou qu'aurait-il fait autrement ? Ah ! Se taire et être traité d'irresponsable ou d'incapable, même si le contraire ne l'a pas non plus épargné des foudres et des calomnies.

Pour paraphraser Jean P. Chevènement, un ministre encaisse en se taisant, ou démissionne en chantant son désaccord avec le Président. Le premier postulat n'enlève en rien à la volonté, la capacité, et l’intégrité d'un homme ou une femme ayant pour ambition de reconstruire un édifice qui s'est écroulé à moitié ; le silence est « d'or » ou est « la meilleure réponse » ne dit-on pas. Deux arguments qui discutent la thèse de Chevènement sans lui enlever sa part de véracité politique.
Le second postulat qui consiste à démissionner serait-il utile lorsqu'il s'agit -par patriotisme, par fierté, ou même par narcissisme au moment où tous (majorité et opposition) cherchent à être associés à la reconstruction de l'édifice en ces temps fatidiques-.
Démissionner pour tout et rien, et se priver de cette immense chance de servir son pays, montrer ce dont on est ou se sent capable de faire pour lui rendre son honneur, sa dignité, et son développement tant attendu. Pour inscrire son NOM au barreau de son Histoire, ou pour ne pas priver les athlètes du dénigrement l'occasion de continuer avec leur sport favori.

La vie est balisée de risques qu'il ne faut pas tout le temps chercher à contourner, mais n'est-il pas sage de juger la route à la fin du trajet, sans pour autant attendre de voir le bout pour critiquer objectivement -et non médire subjectivement-, son état en cours de route. Tout est objet à critique, mais même le Grand Juge attend le dernier jour, la Fin des fins, pour juger et prononcer les sentences.

D'ailleurs, ne l'a-t-il pas dit que les critiques constructives étaient les bienvenues ? Où sont les manifestes, les propositions, comme il en demande, afin de diagnostiquer, et soigner cette grande nation malade.
Á quoi bon retourner ce père dans sa chambre noire et funèbre attendant la sentence de l'unique Juge ? Si l'évoquer n'est pas pour lui rendre hommage, ni pour honorer le fils, mais pourquoi s'en servir pour faire mal. Ce mal dont souffre tout un chacun dans sa chair et dans son âme, pourquoi ajouter un mal à un mal, surtout pas de la part de l'ennemi de l'extérieur mais du « citoyen » de l'intérieur qui mériterait le nom de collabo en temps de guerre, car critiquant passionnellement et aveuglement, oubliant tout discernement à la porte de la conscience.

Senghor se retournerait dans sa tombe si l'on n'écrit pas ce qu'il invite tout individu à acquérir « l'esprit critique et non l'esprit de critique. » Quoi de plus facile et simple que de médire sur une personne, l'attaquer gratuitement quand on peut « dézinguer » sa politique objectivement et factuellement.

Tant on sait que la colère et l'injure ne sont pas des arguments, mais des sentiments dénués de toute sagesse et culture constructiviste. Elles n'anoblissent ni celui qui les profèrent ni celui qui est censé les recevoir malgré lui-même.

Á quoi bon continuer avec cette écriture « plaidoyère » si mon seul et unique lecteur s'est arrêté en si bon chemin, -préférant le tohu-bohu de l'opposant qui s'oppose sans proposer, du journaliste qui distribue des injures à la place des analyses-, au lieu de me tenir compagnie pour bien juger à la fin que de préparer déjà ses bombes injurieuses sans arriver à destination.
Peu importe, il me rejoindra en cours de route sûrement. Pourquoi me priver du plaisir de continuer, car quel honneur pour ma personne si je n'écris pas ce que je pense mais plutôt ce que l'autre peut penser sans être lui ou elle.
« Bon, continue à écrire au lieu de tourner en vague, car je vais finir par me casser. » D'accord ...

Faisant fi de la culture politique, on veut qu'un Premier Ministre, censé appliquer et défendre les politiques du Président, se lève et récite la maxime chevènementiste sans mesurer les conséquences d'un tel acte sur la scène nationale et internationale, ou l'image que ça pourrait donner à un pays en convalescence. Après tout ce n'est pas une cohabitation. Oui, il a préféré être traité de tous les noms métaphoriques et à connotation scandalo-juridico-financiers ou persona-animalo-végétaux.
Encore le symbolisme du NOM pour bien atteindre lui et ses défenseurs dans leur dignité et leur intégrité.

Il a décidé faire de son corps une chambre à douleur pour pouvoir recevoir et loger tous ces coups venant de tous les côtés et tombant sur lui comme une pluie diluvienne afin de donner cette stabilité politique et économique tant cruciale et opportune vu l'état de la nation patiente. Pour ne pas servir sur un plateau d'or la volonté de ceux qui cherchent à le faire quitter table par leur argument fade et immangeable. « N'tè ta yorochi » car il n'est pas venu de lui-même et partira quant on lui demandera ou en jugera nécessaire.
Si on ne change pas une équipe qui gagne, on ne doit pas non plus abandonner, quitter un bateau qui tangue sans faire le maximum pour le sauver et l'amener à bon port. La magie de Jésus serait ici la bienvenue mais Mara n'est pas Jésus ni non plus Joseph. Donc, n'attendons pas de miracles pour sauver la barque et ses occupants, mais un travail de fourmi, d'aigle et de longue haleine comme il a toujours fait montre à travers ses publications, et fait preuve au cours de ses mandatures et nominations jusque-ici.

Dur d'être un citoyen dévoué. D'être un modèle pour modeler une cité dans laquelle le patriotisme et la citoyenneté, soumis à de dures épreuves, tendent à paraître abstraits et impossible à incarner et à insuffler tant l'égarement du citoyen fut profond et sa désillusion totale.

Quoi de plus facile que de se servir de M Mara pour couvrir son Président d'opprobre, comme si c'est Mara qui nomme le Président et non le contraire.
Ah ! Tiens, il meurt d'envie d'en reparler, de cet épisode, de cette visite du mois de Mai à Kidal ...

Comme si les précédentes visites avortées avant la sienne n'avaient pas suscité colère et indignation. Comme si on n'avait pas traité de tous les noms -encore le NOM- un régime qui serait incapable de se rendre partout sur son territoire et d'en démontrer par Kayes + Kidal son indivisibilité.
Comme si les événements survenus étaient délibérés et programmés traitant Mara de passage de prince machiavélique. Ceux qui étaient indignés par les premières visites avortées ou empêchées, ont vite retourné leurs vestes pour s'habiller d'une toute autre manière des mêmes propos afin d'incriminer ce Premier Ministre courageux et jusqu'au-boutiste, parfois.
Cependant, objectivement, cette visite n'a-t-elle pas été un facteur déterminant ? N'a-t-elle pas calmé les ardeurs des va-t'en-guerre, pour se rendre compte que la guerre n'était ni une solution ni conseillée au regard de l'état des casernes de nos vaillants soldats ?
N'a-t-elle pas permis de démontrer que des groupes armés et djihado-terroristes empêchent un État d’exercer sa pleine souveraineté sur l'ensemble de son territoire ?
N'a-t-elle pas montrer à quel point le conspirationnisme était à son summum dans cette région ?
M Mara est-il allé de lui-même ? Qu'auraient dit ces mêmes sapeurs -ne faisant pas partie de la société de la SAPE- qui changent d'arguments comme de vêtements, si Mara n'était pas allé au bout. Oui, des mots, rien que des mots, encore que des mots pour bien le fustiger lui, car les autres qui sont au pouvoir ne m'intéressent guère.

Et ce n'est pas un militant ni hésitant ni engagé du parti « Yelema » qui tient la barre, mais comme l'ont dit les frères Bogdanoff -ou avec un V à la fin si vous y tenez- qu'ils seraient plutôt des sarkozyens et non des sarkozystes. Moi également serai ou suis tenté de me qualifier de maraïen que de maraïste car ne faisant pas partie d'un courant idéologique totalement imprégné par Mara, tant le présumé coupable n'est qu'à ses débuts politiques, attendant de jours glorieux.
Et parce que le courant idéologique est une marque de fabrique dont on laisse l'empreinte après avoir quitté les affaires, et qui sera porté comme un flambeau par les disciples et défendu par les militants.
Comme Igor et Grichka -ou les frères Bogdanoff si vous voulez-, je suis attiré par la figure, l'image qu'il donne, l'aura qu'il dégage, pour mieux saisir toute la complexité du personnage et cerner si possible toute l'équation de sa pensée. Sur ce, je ne fais pas partie d'un courant, mais je suis à la base de ce concept en ce qui concerne Mara dont le parcours jusque-là est remarquable, chacun ira de son adjectif qualificatif.
Le concept « maraïste » basé sur la figure, et la pensée.
« N'attendons pas que la mort nous trouve du talent », ou comme il est de coutume dans ce pays, n'attendons pas le voyage sans fin de l'âme pour réserver ou donner toute l'attention dont des individus, certains faits, ou certaines réalités mériteraient.

Oui ! Devant la toile et mon lecteur, je m'engage, pissant sur toute objectivité et scientificité, à défendre clavier et souris Moussa Mara, pas contre ces critiques et analystes dotés d'esprit critique selon le testament de Senghor, mais contre ceux -malheureusement pour eux- n'ayant qu'un simple esprit de critique.

Si son dénigrement est devenu un sport plaisant, on fera aussi de sa louange une activité à part entière.

Comme l'a clamé haut et fort Frederick Douglass devant une ségrégation raciale violente que personne ne peut le dégrader sur la base de sa couleur.

Impossible de dégrader cette figure sereine à toute épreuve ne dégageant qu'assurance et confiance, non pas sur la base de ses idées -car M Mara sait bien les défendre sans s'en prendre à un autre membre de la famille que l'interpellateur lui-même- ; mais sur la base de la filiation et du paternel.

Ayant été incapable d'être objectif, comment refuser les critiques subjectives, sans pour autant accepter de s'en prendre non pas à mes arguments, mais à mon père et à ma mère pour critiquer et noyer dans la boue mes arguments à un lecteur -pour ne pas dire à une balle-.
Espérant avoir épargné mon père et ma mère, comme je l'espère, en seraient désormais ceux de Moussa Mara, je suis presque arrivé à bon port.

Dire que Gaspi était censé être le sportif le plus doué et inégalé dans les injures -père et mère-, mais hélas ! quand ça devient aussi l’œuvre -non littéraire mais indigne de certains politiques et journalistes- qui n'ont que cette indécence pour se faire valoir et essayer de faire prévaloir leurs arguments. Le mal a toujours eu un écho favorable, dommage ; mais le bien triomphera toujours, Dieu merci !

Ici, il n'est pas question de renier un père ou une mère, d'en être fier ou pas -telle n'est pas la fameuse question de Shakespeare-, mais dénoncer cette entreprise machiavélique qui consiste à se servir de leur image dans le seul but de nuire et faire mal.
Qui ne souhaiterait pas se construire soi-même, voler ou réussir de ses propres mains, laissons les ailes aux oiseaux.
« Fa ta ! Ba ta ! Yerè ta de gnoko tè », n'a-t-on pas coutume de réciter comme un verset coranique. Cependant, ça ne saurait être ni une honte ni un drame d'être aidé par le père ou la mère, car l'important est ce qu'on en fait après. Mais ne retournons pas les morts, car les « morts ne sont jamais morts », et invoquer à toute sauce leur nom évoque tristesse et blessure.

Qui ne voudrait pas être jugé par ses propres actes ?
Qui accepterait de se faire insulter père et mère à cause de ses actions ? Sauf -peut-être celui qui prend un vil plaisir à injurier le père ou la mère d'autrui.
Un père ou une mère est sacré, mais qu'est ce qu'un profanateur en a à fiche de cette maxime religieuse à fonction moralisatrice, et qu'il considère comme pitoyable et émotionnelle ? Il est resté à ce stade et dans une incompréhension totale de « l'émotion est nègre, comme la raison est hellène »

Espérons que mon unique lecteur est arrivé à bon port lui aussi, je tiens à lui, car si La Fontaine fabule que « tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute », tout écrivain également vit aux dépens de celui qui le lit.


                                                                                                        Merci à vous cher (e) lecteur (trice) !  

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