Seulement, il est dépassé par les événements et n'avait pas mesuré objectivement l'immensité de la tâche qui l'attendait. Ou IBK a préféré traiter légèrement une situation qui imposait gravité et poigne -la vraie. IBK n'était pas le président qu'il nous fallait pour faire d'abord face et ensuite surmonter ces épreuves qui paraissent insurmontables. Cependant, qui pouvait savoir que IBK n'était pas celui qu'il nous fallait ? Peut-être les concitoyens qui n'ont pas voté pour lui... Car IBK est tout de même un professionnel de la politique. Depuis 1992, ses revenus ne proviennent que de la politique. Donc, il avait un passé. Mais faut-il le signaler, le mythe construit autour de sa personne était tel que les gens ont préféré ignorer ce passé peu glorieux pour les Maliens d'en-bas pour croire en ce futur dans "l'honneur et le bonheur" qu'il promettait aux Malien.ne.s.
Dans le Mali in crisis, il ne fallait pas tant un président qui a de l'expérience, donc qui allait agir par prudence tout en se souciant de lui-même et de sa réélection que de bousculer les usages et réinventer les pratiques au risque de ne pas être réélu. Le politicien de métier ou d'expérience a tendance à réagir plutôt que d'anticiper. Avant toute action, il pense d'abord électoralement. Il se conforme et il gouverne au gré des humeurs. Le politicien professionnel est populiste et prêt à instrumentaliser le moindre épiphénomène afin de gagner des humeurs. Il sollicite les cœurs et il ignore les raisons.
IBK se sépara, dans cette logique, de son premier chef de gouvernement Oumar T. Ly dont la nomination a failli presque convaincre les incrédules. Or, O. T Ly a voulu simplement traduire en réalité les promesses du président à savoir entre autres : la bonne gouvernance et la promotion des compétences... Et pour ne pas perdre la face dans cette affaire - un Premier ministre qui démissionne sans être remercié -, IBK, en mettant à dos son propre parti (RPM) et par calcul politicien, a jeté son dévolu sur Moussa Mara. Et comme tout le monde s'y attendait, le séjour fut court pour ce deuxième Premier ministre qui a failli y laisser sa carrière politique.
Dans le Mali in crisis, il ne fallait pas tant un président qui a de l'expérience, donc qui allait agir par prudence tout en se souciant de lui-même et de sa réélection que de bousculer les usages et réinventer les pratiques au risque de ne pas être réélu. Le politicien de métier ou d'expérience a tendance à réagir plutôt que d'anticiper. Avant toute action, il pense d'abord électoralement. Il se conforme et il gouverne au gré des humeurs. Le politicien professionnel est populiste et prêt à instrumentaliser le moindre épiphénomène afin de gagner des humeurs. Il sollicite les cœurs et il ignore les raisons.
IBK se sépara, dans cette logique, de son premier chef de gouvernement Oumar T. Ly dont la nomination a failli presque convaincre les incrédules. Or, O. T Ly a voulu simplement traduire en réalité les promesses du président à savoir entre autres : la bonne gouvernance et la promotion des compétences... Et pour ne pas perdre la face dans cette affaire - un Premier ministre qui démissionne sans être remercié -, IBK, en mettant à dos son propre parti (RPM) et par calcul politicien, a jeté son dévolu sur Moussa Mara. Et comme tout le monde s'y attendait, le séjour fut court pour ce deuxième Premier ministre qui a failli y laisser sa carrière politique.
Durant ce quinquennat, IBK a été excessivement politique à un moment où le Mali avait besoin d'un homme d’État. D'abord, il aurait dû être très exigeant envers lui-même. On pourrait dire qu'on a plus parlé de sa famille que du Mali. Et cela révélait de sa gestion du pouvoir et de sa capacité à bien délimiter les sphères privée et publique. Ensuite, là où il pouvait vraiment agir, IBK a choisi l’accommodement dans la mauvaise gouvernance, érigée comme méthode de gouvernement, qui a empêché le Mali de construire une armée forte et bien équipée, et d'instaurer un climat de confiance entre gouvernants et gouvernés. Enfin, IBK n'était pas présent pour les Malien.ne.s. Sa gestion des crises sociales était lamentable. La déception a fini par gagner tous les rangs.
IBK, président, a été son propre contraire. Il est allé jusqu'à opposer les Maliens les uns contre les autres. Et il est sur le point de faire de la mauvaise gouvernance une norme avec les rapports du Vérificateur général qui ne révèle qu'une partie des dégâts. Les Maliens se sont sentis abandonnés par IBK. Probablement, dans une autre configuration, il aurait été un bon président mais tel n'est le cas aujourd'hui et il en va de nos vies de réfléchir à mille fois avant le choix décisif en 2018. IBK a eu sa chance. Malheureusement, il est passé à côté. Pour autant, il a le mérite d'avoir essayé même s'il a échoué.
IBK, président, a été son propre contraire. Il est allé jusqu'à opposer les Maliens les uns contre les autres. Et il est sur le point de faire de la mauvaise gouvernance une norme avec les rapports du Vérificateur général qui ne révèle qu'une partie des dégâts. Les Maliens se sont sentis abandonnés par IBK. Probablement, dans une autre configuration, il aurait été un bon président mais tel n'est le cas aujourd'hui et il en va de nos vies de réfléchir à mille fois avant le choix décisif en 2018. IBK a eu sa chance. Malheureusement, il est passé à côté. Pour autant, il a le mérite d'avoir essayé même s'il a échoué.
Mahamadou Cissé -Citoyen sans mérite
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