"Le chien aboie, la caravane passe", les hommes passent mais le défi reste ; le temps s'écoule mais la crise demeure ; l'armée est prête mais l'acte tarde et le vent de l'optimisme souffle de moins en moins...
Non à un premier ministre pleins-pouvoirs avec un président sans-pouvoir ; oui à un militaire libérateur du Nord que d'un militaire justicier à son solde à Bamako, qu'est ce qui se trame encore à Bamako, pendant que tout s'enlise dans le Nord ? De Mars à Décembre, le Nord tombe toujours dans l'indifférence nationale, car Bamako est à "cool" quand le Nord est à sang, comme une manœuvre visant à faire du Nord une cause perdue - mais elle n'en serait jamais ainsi- c'est un devoir de conscience et un combat de dignité, "tous au rendez-vous de l'honneur".
Le culte de la personnalité au détriment de la culture du civisme et de la citoyenneté, le Malien sait-il ce qu'il veut réellement? Un peuple qui, dans un pays coupé en 2 préfère s'adonner à des luttes partisanes et honteuses, plutôt que de se lever comme un seul Peuple, avec un seul But et animé d'une seule Foi pour défendre la cause et l'intérêt de la patrie. Quelle facilité de se jeter la faute, une faute qui engage la responsabilité de tout le monde et interpelle le dévouement de chaque citoyen pour la réparer, mais comment réparer une faute face à l'immobilisme du peuple, l'inexistence de l'exécutif et l'omniprésence de l'armée là où sa présence n'est pas primordiale ? Dans le Mali d'aujourd'hui beaucoup de questions demeurent et très peu de réponses se dégagent, quand allons nous se réveiller de ce sommeil cauchemardesque ?
Bamako, là où on ne va pas à l'essentiel, même l'armée a du mal à la quitter, ou encore ces politiques qui continuent comme un conditionnement pavlovien à sauter sur l'ambition du pouvoir que sur leurs missions citoyennes, ces politiques ont naturellement et volontairement échoué dans leurs missions citoyennes pour exceller dans leurs intérêts particuliers - les partis avant la nation-. Que dire du citoyen, premier acteur de sa cité qui assiste désormais insensible à la cause de la nation, s'il pouvait se mettre une fois à la place de son concitoyen du Nord, qui souffre et qui est blessé dans son âme et dans sa chair, il agirait autrement mais faut-il seulement subir physiquement un mal pour savoir que le mal fait mal, un Malien du Sud ne peut-il ou doit-il pas sentir la blessure ou entendre le cri ou voir les larmes d'un autre Malien du Nord ?
"Ensemble debout mes frères
Tous au rendez-vous de l'honneur
Pour l'Afrique et pour toi Mali
Notre drapeau sera liberté".
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