Quel régime politique pour quel Etat?
Quel pouvoir pour quelle Institution?
Quelle géographie pour quel Peuple?
Autant de questions qui brûlent les lèvres...pour malheureusement peu de réponses du moins peu significatives.
Parler d'état d'urgence au Mali n'est en aucun cas de l'outrance mais du pragmatisme, le Nord est dans une situation désastreuse -des familles qui s'exilent, de la faim qui s'affirme, des meurtres, des viols, des pillages...j'en passe, autant de violences inouïes, comme preuves de la barbarie humaine et de la brutalité sauvage et gratuite.
Aujourd'hui, parler du Mali, en sommes-nous fiers? Non...mais en avons-nous le courage? Oui... c'est plus que jamais le moment d'affirmer ce sentiment de bravoure et d'abnégation pour surmonter ces périodes extrêmement graves. Le temps nous prend en témoins, c'est pas le moment de faire ressortir l'Histoire - de Soundiata, de Tiéba, d' El Hadj Omar, de Cheikhou Ahmadou- mais d'écrire une Histoire...laquelle? L'histoire d'un Mali qui a retrouvé par le sacrifice de ses enfants toute sa dignité, -son image ternie, son nom entaché et son intégrité violée-.
Cependant l'anarchie a troublé la démocratie, un pays coupé en deux, des institutions mises hors-jeu, des politiciens mis à l'épreuve et une population décontenancée ; des signes parlant de l'extrême gravité de la situation malienne. L'anarchie règne partout, du Nord où plusieurs bandits font régner la terreur, et semer la panique au sein d'une population qui ne sait plus à quel saint se vouer, au Sud où les pavés des routes crient sous les pas des marcheurs qui soutiennent ou dénoncent à tout va.
Effectivement, elle est belle cette démocratie, qui nous autorise à marcher, à soutenir ou à dénoncer -une chose que ne pouvait se permettre le malien et pourtant dans la démocratie-, mais hélas les buts de ces marches laissent à désirer...
Dans un pays divisé en deux, d'une part ceux qui jouissent du bonheur de la liberté, s'élèvent pour battre les pavés en scandant des noms de personnes ou de partis, et de l'autre part, des personnes qui se terrent pour éviter des tornades de canons, des gouttes de balles en priant le Ciel de leur venir au secours.
La démocratie, si elle est devenue une nourriture, il y en a qui veulent goûter, et vous demandent de ne pas marcher pour défendre des clans, pour supporter des idées partisanes ; mais pour être les bouches des opprimés, des prisonniers du mal, des victimes du Nord...
Marcher pour le Nord, pour l'aide humanitaire, pour le déploiement des forces de libération ; au Nord ils ne veulent que Boire et Manger : la Liberté...
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